SOURCE - Mgr Williamson - Initiative St Marcel - 6 juin 2015
Ces Papes voulaient-ils le bien, en ayant tort? C’est Dieu leur juge. Nous? Attendons Son bras fort.
Ces Commentaires ne cessent de revenir sur le problème du subjectivisme, car il semble à leur auteur que l’Église et le monde d’aujourd’hui ne peuvent être correctement jugés sans le prendre en considération. Par subjectivisme, on entend cette pourriture de l’esprit par laquelle la personne, ou le sujet, a laissé son esprit se déconnecter de la réalité, ou de l’objet, ce qui permet à cette personne de refaire la réalité selon sa propre fantaisie. D’où le monde imaginaire qui nous entoure aujourd’hui dans toute sa folie, et la fantaisie de la « Néo-église » (l’Église et le monde sont conciliables) et la fantaisie parallèle de la « Néo-Fraternité » (la Tradition et la Néo-église sont conciliables).
Pour garder son emprise sur la réalité et son équilibre dans la Foi, on ne doit jamais cesser de distinguer le subjectif de l’objectif. Par exemple, les Papes conciliaires errent gravement contre la Foi, objectivement parlant, mais subjectivement parlant ils ont été convaincus qu’ils avaient raison, et en partie ils ont pu être (Dieu le sait) bien intentionnés. Mais si je manque de distinguer l’objectif et le subjectif, je tombe facilement dans une de deux erreurs par trop connues. Ou bien je dis qu’ils ont objectivement tort et donc ils doivent avoir aussi subjectivement tort, dès lors ils ne peuvent avoir été bien intentionnés, ils ont dû savoir ce qu’ils faisaient, et donc ils n’ont pas pu être Papes, et je tombe alors dans le sédévacantisme dogmatique."
Commentaire d'Avec l'Immaculée :
Mgr Williamson fait un faux raisonnement dangereux culpabilisant gravement et à tort les prêtres de la Résistance qui dénoncent les mauvais papes. cf. cet article pour davantage d'explications. Le sédévacantisme dogmatique ne consiste absolument pas à dire que les papes conciliaires ont une mauvaise intention. Le sédévacantisme dogmatique consiste en ce que l'on fait une vérité de foi d'une opinion théologique, le sédévacantisme. Le sédévacantisme dogmatique affirme comme une vérité de foi qu'un pape hérétique ou franc-maçon n'est pas pape, alors que Saint Pie X et Pie XII en ont établi autrement dans le règlement des conclaves, affirmant avec force qu'un cardinal excommunié pour quelque raison que ce soit était un pape valide, en cas d'élection (voir explication et citation dans l'article en lien ci-dessus). On peut donc dire que les papes conciliaires ont une mauvaise intention et croire en même temps qu'ils sont papes. Ce faisant, on obéit à Saint Pie X et l'on n'est pas du tout sédévacantiste.
Mgr Williamson (suite) : "Ou bien je trouve qu’ils sont convaincus et convaincants, aussi ont-ils subjectivement et donc objectivement raison, et alors je dois les suivre, et je tombe dans le libéralisme (voici comment Benoît XVI et Mgr Fellay ont trompé (objectivement) de nombreux Catholiques de bonne foi).
Au contraire, si j’ai une foi éclairée et que je sache distinguer entre la réalité objective et la fantaisie aujourd’hui universelle, alors, en mesurant Rome par la Foi et non la Foi par Rome, je constate que les Papes conciliaires ont pu être convaincus et qu’ils ont pu, au moins en partie – Dieu le sait – vouloir le bien, mais je ne les suivrai jamais dès qu’ils s’éloignent de la vraie Foi et de la véritable Église. D’un autre côté, je n’exclurai pas la possibilité qu’il y ait de bonnes intentions de leur part, ni ne prendrai-je sur moi de juger leurs intentions, mais j’attendrai que l’Église, après les avoir entendus, juge de leur pertinacité et leur hérésie.
Mais les hommes de la Néo-église sont si universellement infectés par cette fantaisie de la liberté, de l’égalité et des droits de l’homme mis à la place du devoir, de la hiérarchie et des droits de Dieu, qu’il y a vraiment peu de chance qu’une telle audience ait lieu dans un proche avenir. Alors, dans mon esprit, je dois laisser en suspens la question de ces Papes. Une telle suspension n’est certes pas commode, mais je sais que Dieu en son temps viendra au secours de sa Papauté.
Entre temps, la structure de son Église, selon laquelle toute autorité découle du Pape, de haut en bas, n’a pas changé. Dès lors, puisque le Pape François condamne la Tradition à chaque fois qu’il en a l’occasion, la Tradition n’aura qu’à lutter pour sa survie. En ce qui concerne la fondation et la continuation de la Fraternité Saint-Pie-X, l’approbation officielle de ses Statuts par l’évêque diocésain de ce moment-là fut pour Mgr. Lefebvre d’une immense importance. Cela fit de la FSSPX la lumière de secours de l’Église officielle,"
Commentaire d'Avec l'Immaculée : l'approbation de Mgr Charrière n'a eu qu'une importance psychologique pour conforter Mgr Lefebvre.
a. L'approbation de Mgr Charrière n'a pas en soi, en principe, une importance réelle.
En effet, même si Mgr Charrière avait refusé son approbation, il aurait fallu continuer l'oeuvre d'Ecône pour faire la volonté de Dieu. La seule approbation qui a de l'importance, c'est l'approbation de Dieu. Tout le reste n'est rien.
b. Les fidèles de bonne volonté auraient rejoint la Tradition de toute façon, avec ou sans approbation officielle.
La meilleure preuve que l'approbation romaine n'a aucune importance pour les fidèles, c'est la constatation que Mgr Lefebvre a faite lui-même publiquement après les sacres de 1988 : il a dit que l'excommunication romaine avait encouragé les vocations et relancé la FSSPX. Ce qui déstabilise les fidèles et les fait hésiter, ce sont des attitudes comme celle de Mgr Williamson.
Mgr Williamson (suite) : (...) et le mouvement de la « Résistance » ne peut être qu’une entreprise de réparation de cette lumière de secours, toujours par rapport à l’Église officielle.
Commentaire :
Faux :
a. La résistance n'est pas une entreprise de réparation de La FSSPX. Elle est autre chose. Elle est autre chose, parce qu'elle est bâtie sur un principe différent : le principe du nullam partem avec Rome tant que celle-ci n'est pas entièrement convertie en paroles et en actes. Ce principe, Mgr Lefebvre ne l'a jamais posé clairement, même après 1988. C'est d'ailleurs pour cela que nous sommes dans le pétrin.
b. Les mots "par rapport à l'Eglise officielle" signifient, dans le contexte, que Mgr Williamson insiste toujours sur le besoin que nous avons d'une reconnaissance canonique des papes hérétiques et maçonniques actuels pour prospérer. C'est une vision bien sûr entièrement fausse. La reconnaissance unilatérale de la Résistance par des hérétiques signifierait au contraire notre mort. Nous n'y survivrions pas, tout d'abord, parce que Dieu serait mécontent (cf. onglet nullam partem)... Ensuite parce que, que nous le voulions ou non, cette reconnaissance nous mettrait dans une relation de dépendance et sous l'autorité de la maçonnerie conciliaire.
Mgr Williamson (suite) : "Cette entreprise est-elle entravée à la fois par les électriciens de secours et de l’Eglise officielle ? Soit. Il n’en faut pas moins quelqu’un pour maintenir quelque lumière dans l’Église. Toutefois, face à une telle entrave de la part des confrères électriciens, que personne ne s’attende à des monts et merveilles de la part de la « Résistance ». Patience donc. Dieu a tout sous Son contrôle."
Commentaire d'Avec l'Immaculée :
Mgr Williamson attaque les nullapartistes de la Résistance sous le nom d'"électriciens de secours". Il nous accuse d'entraver l'oeuvre de la restauration de l'Eglise. Il inverse les responsabilités. Voici ce que nous lui répondons, en reprenant ses propres mots et en les modifiant un peu :
"Cette entreprise est-elle entravée à la fois par les deux évêques de la Résistance qui veulent nous faire reprendre des relations avec la Rome maçonnique et par l’Eglise officielle ? Soit. Il n’en faut pas moins quelqu’un pour maintenir quelque lumière dans l’Église. Nous savons que les forces de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. Toutefois, face à une telle entrave de la part des évêques de la Résistance, que personne ne s’attende à des monts et merveilles de la part de la « Résistance ». Patience donc. Notre-Seigneur Jésus-Christ et la sainte Vierge ont tout sous leur contrôle." N'est-il pas prédit que nous devons devenir un petit reste sur le point de mourir ? (cf. apoc. III, église de Sardes). N'est-il pas prédit également que l'Eglise, après cette épreuve, connaîtra un triomphe éclatant, le plus éclatant de tous les temps et qu'elle aura à sa tête un Saint Pape ? (cf. Apoc. ch III église de Philadelphie). Saint Louis Marie Grignion de Montfort ne nous a-t-il pas annoncé les apôtres des derniers temps qui convertiront le monde entier pendant cette période ? (cf. prière embrasée). Alors ne nous décourageons pas car tout tourne au bien de ceux qui aiment Dieu.
Quant à Ennemond, qu'il n'essaye plus de nous faire prendre les gens pour ce qu'ils ne sont pas. Certains pourraient être tentés de penser : Si Ennemond critique Mgr Williamson, cela prouve que Mgr Williamson est un bon résistant, donc tout va bien... Non. C'est un peu plus compliqué que cela. Pour savoir si tout va bien, il ne faut pas croire aveuglément ce que veut nous signifier Ennemond. Il faut étudier nous-mêmes la doctrine de Mgr Williamson, ses paroles réitérées sur la question, puis conclure, au vu de ces paroles.
L'attitude de Mgr Williamson, depuis qu'il a sacré Mgr Faure est provocatrice. Il semble prendre plaisir à mettre de l'huile sur le feu tant dans ses sermons que dans ses Commentaires Eleison que dans la façon dont il "règle" certains problèmes graves dans les pays anglophones. Il voudrait faire exploser la Résistance qu'il ne s'y prendrait pas autrement. C'est d'ailleurs ce qui est en train de se passer en certains lieux.
Nous avons choisi de répondre parce qu'il est de notre devoir de dénoncer les erreurs graves qui mettent en danger la foi. Mais en même temps, nous mettons donc en garde contre le danger, soit de nous tourner vers les sédévacantistes, soit de vouloir retourner à la FSSPX (le plus grave). Si nous faisions cela, nous adopterions une attitude pragmatique et non plus de principe.
Pour savoir quel camp il faut choisir, il ne faut pas regarder si Mgr Williamson est une personne de confiance ou non. Il faut étudier quelle est la doctrine que Dieu préfère, concernant les relations à avoir avec Rome. Il nous semble clair que la doctrine que Dieu préfère est celle du nullam partem, c'est-à-dire la doctrine qui a présidé à la fondation de la Résistance, alors que Mgr Williamson ne voulait pas en faire partie. Alors restons-en à cette doctrine qui est celle des apôtres. Défendons-la avec confiance. Jésus ne nous a-t-il pas promis que si nous cherchions avant tout le royaume de Dieu et sa justice, le reste nous serait donné par surcroît ?